Ardo fait des histoires

et vous aurez de ses nouvelles

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Ainsi soient-elles

Quand on habite une petite rue, on en connaît les moindres recoins. On y passe, on y repasse (on y trépasse même quelquefois) et, sans s’en rendre compte, on y enregistre tout ce qui dépasse. Puis on finit par n’y plus rien voir tellement on sait.
C’est ce que je me disais, la nuit dernière, en passant devant la porte du numéro 6 de ma rue miniature.

Temps mort

Seize heures. Yann avait toujours eu l’obsession de la ponctualité. Comme à son habitude, il était arrivé en avance au rendez-vous et il attendait Olivier depuis dix minutes, debout près d’un banc du square de la Corderie. Il pensait aux arbres qui avaient déjà retrouvé leur feuillage en ce printemps précoce. Nous n’étions qu’en avril…

Des inconnus familiers

Charlotte était éblouissante de charme et de subtilité. Nous faisions connaissance sous les lumières tamisées d’un petit restaurant de quartier idéal pour flirter. Nous nous étions rencontrés sept heures plus tôt sur un trottoir. La voiture de Charlotte était coincée entre deux autres voitures qui ne lui avaient laissé aucune marge de manœuvre pour sortir de sa place de stationnement.

Pas de doute

Existons-nous, nous, les humains ? Et si oui, sommes-nous des êtres évolués ? Doués d’intelligence ? Avons-nous développé des techniques avancées ? Avons-nous conscience de notre environnement cosmique ? Sommes-nous capables de communiquer ? Autant de questions encore sans réponse qui se posent depuis des siècles sur la planète Merre.

Le locataire

C’était une maison ordinaire dans une rue ordinaire. Un rez-de-chaussée, deux étages, une cave et un grenier. Le tout coincé entre deux maisons pareillement neutres dans un quartier sans caractère. La porte d’entrée donnait accès à une petite cour pavée, sinistre et à ciel ouvert, au fond de laquelle s’alignaient trois bacs à ordures.

La petite histoire

Au commencement, il n’y avait rien… rien qu’une archive WordPress sur un serveur libre. Je m’étais bien fêlé le bol à installer le machin sur le truc et, en extase devant mon génie de la technique, j’affichais avec entrain la page d’accueil de mon splendide site. Mais à cet instant, mon enthousiasme avait chu comme une pâte à gâteau dans un moule à cake en découvrant ceci :